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22 septembre 2010 3 22 /09 /septembre /2010 16:54

 

ombre-chemin-villes-silence-village.jpeg

Magique photo du net.

 

 

 

C'est fin d'été ; dehors le vent glace les pas rapides, serrés ; le corps aigu vêtu de noir qui monte en silence du bord de l'eau jusqu'à la gare ; jusqu'à l'autre port de l'autre ville.

 

Et ce matin le ciel est né tellement clair qu'il cisaille les yeux encore pleins de cendres de rêves.

Et la fenêtre du train éclabousse le regard par intermittences acérées entre les feuillages vert tendre, comme neufs encore.

Alors s'y pencher de tout son doux, de toute sa vieille enfance ; laisser couler dedans l'or, les verts, l'argent râpé gris des oliviers trapus et bas.

 

Deux jeunes parlent et rient fort : il est question de pèlerinage et de Mecque. Pas de recueillement.

 

L'eau borde quelques secondes le passage du train ; elle est bleu-roi et fait son dos à vagues sans écume : il est trop tôt ; le vent ne l'a pas encore mise en colère.

Les petites gares s'arrêtent les unes à la suite des autres en une trille brève presque joyeuse, puis les arbres reprennent la course hachurée à la fenêtre.

C'est Dimanche.

 

Et quand on peut voir un peu plus loin dans le trou des arbres, il y a du velours vert sombre enfoui dans l'ombre, qui parle de douillet, ou d'une Autre caresse, peut-être....

 

A peine....

 

Ut le 19/09/2010.

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21 septembre 2010 2 21 /09 /septembre /2010 11:11

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Jan Voss

  Hôtel des Arts de Toulon le 10/02/2010

 

Les bordures craquelées des jours empilés jusqu'au comptage final, jusqu'au : « C'est fini. », laissent à peine passer la loupiote du Beau ; la loupiote de vie.

Les fissures de la pauvre lumière faufilée m'abreuvent en tamis de si peu....

Si peu parce que je ne sais plus ni voir ni sentir ni ouïr ni goûter : je vais et viens du travail au repas du soir.... uniformément lasse

Lassée

Ecrasée

Bouillie, des jours empilés jusqu'au « C'est fini! »

a l'espérer, même : au moins « quelque » adviendra de moi, car

La fatigue ne branle pas : elle est fichée au ventre et au stérile.

 

Tu tentes, amie, des estafilades, des coupes de lames heureux, mais elle s'en fout la fatigue... elle rigole à grand renfort de chicaneries, d'hypocrisies, de coups bas humains...

De temps perdus!

 

Et hurler dans le vide de l'au-delà de ce temps là ne sert à rien : les fissures se rétrécissent d'un bord à l'autre de l'existence, et l'écho du cri rebondit des matins jusqu'aux soirs.

 

j'en ai même égaré mon âme et tout l'amour qui la sertissait ; ce filet si pur qu'ils l'ont pas vu, terni de leurs pas boueux et lourds ; leurs pas d'humaine vie...

La marche d'un jour à l'autre.

 

Ut le 21/09/2010.

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21 septembre 2010 2 21 /09 /septembre /2010 08:45

"L'amour étreint à même la chair cette précarité que le poème crispe en paroles."

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21 septembre 2010 2 21 /09 /septembre /2010 08:39

"La vérité est un idéal avant d'être un forfait"

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19 septembre 2010 7 19 /09 /septembre /2010 21:33

 

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Elles renâclent un peu maintenant.

Même qu'au bout, tout au bout qu'était rond, là, juste là, tu vois ; ben même qu'il y a un petit trou....

Et pis toutes ces rides de cuir vieux, et puis tout ce râpé qui a fait fondre la couleur que même le cirage il y peut plus rien malgré toutes ses brosses et toutes ses couches.

Et les fils qui les tenaient fermées... où qu'ils sont les fils? Les lacets comme on dit.

Là y en a plus.

Restés dans la fouille de la dernière garde à vue?

Parce que ça aussi ils ont fréquenté! Avec ce gaillard là, juste là haut dedans, tu parles... savait courir le gars, quand les chaussures elles étaient neuves... mais là, c'est comme elles : l'a pris de l'âge, et... quelques fois se fait avoir le gars.

Alors les grolles, ben elles pioncent de temps en temps sur le carrelage glacé des geôles... Encore, quand il a pas trop bu et qu'il vomit pas dessus....

Mais vrai, elles sont comme vraiment fatiguée les pompes.

Et la semelle, cette première de montage qui s'entend plus avec la première de propreté... qu'elles s'en sont séparées les garces ; et que même que c'est pour ça que le gars il se les gèle les pieds, l'hiver......

Tiens, vaut mieux pas r'garder, va.

Les pauv' vieilles elles en sont toutes honteuses de leur misère et de leurs ans ; de ces foutues craquelures à devenir des trous ; de cette mollesse, là, dans la tenue de la chaussure... tu vois bien... Non, vraiment... le gars, il pourrait bien enfin les laisser reposer un peu, kes t'en penses? Un peu au placard dans l'odeur d'antimites sous les peluches aériennes des pulls velus et derrière les pantalons si hautains dans leurs plis raides....

Ca serait une belle fin de vie, ça, non?

Cuir contre cuir, l'une contre l'autre, la droite et la gauche, à se raconter leurs souvenirs... Seules.... Enfin....

 

Repos!

 

Ut le 19/09/2010.

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19 septembre 2010 7 19 /09 /septembre /2010 21:04

Quand même, avant d'écouter, protégez vos oreilles :)

 


Pilou-pilou

 

 

Il y avait quatre yeux à lunettes ovales rangés les uns à côté des autres au-dessus de la ligne molle des dossiers des banquettes du wagon.

Ils avaient l'air perdus tous les quatre ; ils cliquettaient leurs regards ahuris de droite à gauche pis tout droit vers le fond :

le train était bourré de musique arabe, de bambous à banderoles, d'écharpes rouges et noires, de téléphones qui vibraient et se répondaient, de grappes de supporters du RTC.

Ca riait et criait et discutait fort, debout assis ou les uns sur les autres.

Et le train balançait à toute vitesse sur les penchés heurtés des rails de Toulon à Marseille.....

 

Ca s'était le matin.

 

Le soir le train a eu mal aux côtés tout contre le vent ; mal à son sol martelé et sauté dessus ; mal à son toit bourré de coups de poings alcoolisés et hurlant « Pilou pilou... »

 

Ut le 18/09/2010.

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12 septembre 2010 7 12 /09 /septembre /2010 15:47

 

Franz-ZEPHIRIN--peintre-haitien-.jpg

Franz ZEPHIRIN

 

 

Dans une respiration de vent, une virgule d'or de soleil, être toute mouillée du bruit des vagues.

 

Ut le 12/09/2010.

 

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10 septembre 2010 5 10 /09 /septembre /2010 11:05

Juliette proposait pour sa communauté Papier libre : "Par une nuit où la lune ne se serait pas levée"....... Donc :

 

Oiseaux mur

 

Difficile de marcher droit et sans trébucher : il ne voit ni les trous de mousses, ni les bosses de pierres.

Il ne voit que le vague noir souffreteux d'humide au raz des herbes penchées ; au fin fond d'un horizon muré de vide.

L'un après l'autre ses pas d'éponge aspirent sa propre foulée en minces succions bruyantes.

Ses bras écartés devant palpent l'ombre d'air du soleil : la nuit.

Cette nuit!

Il transpire et tremble un peu d'efforts et de peur ; d'aveugle.

Même la lune s'est planquée ou habillée de noir... exprès, bien sûr! Juste pour lui faire plus douloureux encore ce vaccin de mort tout contre sa vie.

Sa vraie vie derrière.

Son perdu.

Son coeur pendu.

Et le brouillard-nuage qui sort de sa bouche grande ouverte se cogne au noir, rebondit sur ses lunettes inutiles, s'affale sur son nez ; lui renvoie sa propre haleine.

… Mourir étouffé par soi-même une nuit où la lune ne se serait pas levée...?

 

Ut le 10/09/2010.

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10 septembre 2010 5 10 /09 /septembre /2010 06:11

 

La lecture de ce billet d'hier se situe à présent dans certains de ses commentaires : l'incident me semblant clos... définitivement, j'espère!

 

Ut le 10/09/2010.

 

Commentaire 4 :

Commentaire sur A la se disant Simone, Ut et autres alias

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Laissé par : simone aujourd'hui à 08h00
  • Mon dieu oui je m'excuse bien volontiers  de vous avoir blessée!...comme on s'excuse quand par distraction on écrase le pied de quelqu'un.

 

Merci.

Ut.

 

 

 

Commentaire 3 :

Commentaire sur A la se disant Simone, Ut et autres alias

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Laissé par : simone hier à 22h42
  • J'ai beau chercher...M'est-il arrivé une autre fois (comme vous le faites entendre) de vous citer comme je l'ai fait ce matin effectivement chez Arhémisia?

 

"Citée" n'est pas le terme! Quand on reprend une partie des propos d'une personne (hors contexte qui plus est), que l'on signe à sa place, et le tout sans ni préciser qu'on la cite ni lui en demander l'autorisation : c'est un faux.
Et....
J'aurais préféré de simples excuses à une mauvaise tentative d'accusation... mais cela ne doit pas être de vos usages.

Ut.

 

 

 

 

Commentaire 2, ne menant à aucun blog, et à une adresse intitulée "Virtuelle" :

Commentaire sur A la se disant Simone, Ut et autres alias

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Laissé par : virtuelle hier à 19h55
  • C'est quoi cette procédure. Est-ce la Simone qui commente tant sur mon blog?Bien à vous






























Commentaire 1 :

 

Commentaire sur A la se disant Simone, Ut et autres alias

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Laissé par : simone hier à 16h51

 

  

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9 septembre 2010 4 09 /09 /septembre /2010 14:17

A toutes fins utiles : En France, l'usurpation d'identité peut être sanctionnée de 5 ans d'emprisonnement et de 75.000 euros d'amende comme le précise l'article 434-23 du Code Pénal.

L’usurpation d’identité débute toujours par la collecte de renseignements personnels sur l’individu fraudé. Les renseignements personnels peuvent être le nom, le numéro de téléphone, la date de naissance, l’adresse, le numéro d’assurance sociale, le numéro de carte de crédit, le mot de passe de carte de débit ou toute autre information permettant d’identifier la personne.

 

De plus sont des facteurs aggravants ce délit :

 

L’utilisation, de manière réitérée, sur un réseau de communication électronique de l’identité d’un tiers ou des données qui lui sont personnelles, en vue de troubler la tranquillité de cette personne ou d’autrui, et l’utilisation, sur un réseau de communication électronique, de l’identité d’un tiers ou des données qui lui sont personnelles, en vue de porter atteinte à son honneur ou à sa considération 

 

Simone, ceci est mon unique et dernier message d'avertissement.

 

Ut le 09/09/2010.

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  •  Elle est comme la note, volatile et grave. Elle écrit comme elle peint: pour oublier de se souvenir, et donner en partage; participer à l'ouvrage. 
donner l'encre ou les couleurs de sa symphonie à une note.
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