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12 janvier 2014 7 12 /01 /janvier /2014 12:29

 

Silhouette-cacahouete de toula

 

Silhouette-cacahouette de Toula sur "Anythingelse"

 

Il faudrait le dire au vilain petit canard.

 

Parce qu'il y a toujours un vilain petit canard.

Celui qui prend les coups.

Tu sais.

Tu sais bien : quand il y a de l'orage partout et tout l'temps ; quand tu passes d'un éclair à l'autre ; quand tu ne sais plus où respirer....

Quand le monde entier se goinfre de toi ; quand le bien et le mal c'est que dans ta tête, et que ça ressemble pas à ce qu'en disent les autres... mais tellement pas, que même ton nom ne veut plus rien te dire....

 

Voilà : si c'était un jour comme ça?

Un jour où t'as toujours tort.

Un jour de mal au crâne définitif, de brouillards, et de mailles à l'envers.

 

Peut-être...

Peut-être qu'il n'y aurait que la flotte : cette grande gigue de vagues et d'écume, qui t'aurait bercée un peu? Roulée, déroulée, caressée, enveloppée.

Un peu.

Peut-être....

 

Si tu avais pu la joindre. T'y joindre....

 

Rien que d'y penser.

Tu sais.

 

Tu sais bien que ce jour là il faudrait te le dire comme ça. Doucement. Au pouls de la vague ; à ton vague ; dans l'or du rêve vieux.....

 

Vilain petit canard...

 

Ut le 17/08/2010

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28 décembre 2013 6 28 /12 /décembre /2013 08:46

 

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Sept heures trente.

Pas le besoin de réchauffer les radiateurs au lever du lit.

Café-clope sur le balcon aérien, élargi par secousses de petites nuées de vent.

Ca pilouit par là, par ci ; on ne les voit pas les moineaux, mais les matins-gris ils grignotent l'air à petits coups de notes aigües.

Pas un gabian. Pas une lumière.

La mer est fermée sous une flaque immobile de ciel gris-perle.

Tout là-bas un bateau sombre (un navire de guerre?) attend. Ombre sur le camaïeu de l'horizon, juste taché du clignotant vert de la bouée du port.

Comment te dire : être seule au monde et pourtant dans le ventre de vies qu'on n'entend pas, qu'on ne voit pas. Comme si même les étoiles chuchotaient par dessus l'univers.

Les aiguilles de la montre n'y feront rien : le temps attend d'être sucé par la pluie.

 

Ut le 28/12/2013.

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25 décembre 2013 3 25 /12 /décembre /2013 16:29

 

 

Elle fait trop de bruit.

Elle s'enfonce dans une colère ébouriffée ; vieille folle aux cheveux d'eau, vieil acier raidi de vent.

Elle cogne et griffe sa rage, écroule la pierre, gonfle et creuse son ventre infini ; elle avale la pluie, gifle l'air, s'ébroue partout, grogne se retourne, envase, écrase, claque ; tranche le ciel.

Aujourd'hui la colère de la mer est jusque dedans, suinte des murs, perce les doubles fenêtres, inonde la lumière artificielle de sa non-clarté dehors.

Elle déteint son gris, sa glace, sa haine.

Aujourd'hui la mer a repris l'univers.

 

Ut le 25/12/2013

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15 décembre 2013 7 15 /12 /décembre /2013 16:45

 

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.

 

J'avais pensé fort à la petite black mouche perdue dedans, cognée aux murs.

J'avais pensé : gaffe à Cali.

Cali la blanche, silence de fourrure et de pattes.

Accroupie les yeux fous : aussi vite que la mouche les yeux. Et la p'tite gueule qui tremblotte un miaulement acide d'envie, de désir, de guerre.

Et le lancer sans autre bruit que le mou des pattes par terre après. Juste une fois.

Et black mouche qui roule sur les tomettes dans un grincement de frelon ; qui cisaille ses ailes au rouge brique. Qui se soulève, retombe.

Assise sage, Cali me regarde . A peine si elle fait gaffe à la black qui se tortille et qu'elle envoie bouler centimètre par ci par là d'un coup d'un autre de patte recourbée velours ; pis qui me regarde encore, comme étonnée, fière et lointaine... la garce.

Et la black qu'arrive pas à mourir...

Quand Cali relève le cul, tourne le dos à la black mouche inerte enfin, laisse rouler sa queue panache tout là haut au rythme de son tango perso, je pince une petite aile translucide entre deux ongles, et je trimbale la black, pas plus grosse qu'un point après une phrase maintenant, jusque dans la bouche avide de la poubelle .

Clac .

On n'en parlera plus.

 

Ut le 15/12/2023

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16 juin 2013 7 16 /06 /juin /2013 07:14

 

Tôt matin Juin

Allongée yeux fermés sur le matelas là-haut, tout au bout du toit.

Et soudain envie de photographier l'air qui m'arrive de la petite fenêtre ouverte en bas et qui tisse sa toile dans ma tête .

Air transpercé d'hirondelles, élargi doucement de tout un ciel qui s'éclaire de bleu pâle, qui respire encore au rythme de l'eau de nuit assoupie ; ce souffle calme ; cette inspiration à peine de la mer gonflée de sommeil.

Envie de photographier dans ma tête ce jour neuf, pas encore froissé de paroles, de vent, de cris, de bagnoles, de gens.

Ce pur de toute orgine.

Ce pur sur moi.

Maintenant.

Non-temps tôt matin juin.

 

Ut le 16/06/2013.

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3 novembre 2012 6 03 /11 /novembre /2012 04:34

 

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Il fait noir dans le tunnel, dans le wagon tiède et crasse arrière goût de serpillère sale.

Il fait vide dans les courants d'air saturé par tant d'haleines du matin si tôt au soir si tard ; tant de corps mouillés de leur peau ou de l'eau qui goutte dehors.

Il fait froid dedans ce corps.

Vite, musique aux oreilles et chaleur brune-rousse des basses pour remplir la cervelle mouillée encore, avachie de temps perdu. Gris.

Mettre du son tout au long de cette pauvre maîtresse bal-adeuse de rails durs, fers jumeaux à glisser dans le noir des tunnels, la crasse tiédasse, l'odeur de peau des corps matin et soir.

 

Ut le 31/10/2012

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1 novembre 2012 4 01 /11 /novembre /2012 15:40

 

 

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Ce qu'on peut trouver dans un commissariat

 

Petit, tout p'tit coeur à l'abri de soie de tes cheveux

Caché pour rougir de ses joies, de ses désirs accomplis. Tus

Coeur, tout p'tit coeur surpris sans le savoir ; si lourd de bonheur dessous la soie de ses cheveux.

Pas ton visage

Pas tes yeux

Pas ta bouche

Juste ton coeur serti de joie rouge

dessous la soie...

 

Tu veux ?

 

Ut le 31/10/2012

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28 octobre 2012 7 28 /10 /octobre /2012 06:19

 

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Creuse.

L'écouter.

Recroquevillée.

 

                Qui siffle, émiette, le sommeil, envolé.

Etire, éparpille, les douillets, du lit, de la couette, des corps refroidis.

                             Raffale, derrière les paupières, évidées, de fatigue ; meurtries, froid, sous la couette dans le lit sans sommeil.

                                                     Tressaute, dans la tête, souffle, le rêve vers l'oubli, l'insommnie derrière les paupières endolories.

        Claque, le froid, sous le volet, la fenêtre ; tangue la porte, et le sommeil, envolé, émiettés les douillets du lit, corps refroidis.

 

                 Creuse.

L'écouter.

         Obligé.

                           Recroquevillée.

 

Ut le 28/10/2012

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27 octobre 2012 6 27 /10 /octobre /2012 08:41

 

 

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Détail expo Jean ARNAUD : "PAS VU" 07/10/2011

 

 

 

Pschittee

Fuitteit

Fuite le ciel

Stalagtites pendues si loin que la vue perdue

Tonnerre de ciel à gorge grande ouverte

Et rires vommis

Ruissellements claqués à terre à feuilles à vitres aveugles

A parapluies.

 

Transe liquide

Refrain infini

Bouillon brouillon vomi

De si haut que la vue perdue

De si loin que claquée par terre

La pluie.

 

Ut le 26/10/2012

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24 octobre 2012 3 24 /10 /octobre /2012 18:46

 

 

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Il faisait le petit pas d'insominie ; celle qui traverse le gué, du rêve à l'éveil. Ce petit pas abrupt et flou où le temps n'est pas encore, alors que sonne l'heure au réveil. Cette immense plage de rien, tendre, douce, large, et si courte et brutale.

Une note qui fait froid à la vie.

 

Il a fini le petit pas d'insomnie, et le cran de la crémaillère ajourée des secondes reprend le rythme du temps volage mais appliqué, tendu du berceau à maintenant ; celui qui brutalisera sa cadence à lui, son tempo perso, son art de ne pas en mourir

maintenant.

 

Ut le 22/09/2012

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