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12 janvier 2014 7 12 /01 /janvier /2014 12:29

 

Silhouette-cacahouete de toula

 

Silhouette-cacahouette de Toula sur "Anythingelse"

 

Il faudrait le dire au vilain petit canard.

 

Parce qu'il y a toujours un vilain petit canard.

Celui qui prend les coups.

Tu sais.

Tu sais bien : quand il y a de l'orage partout et tout l'temps ; quand tu passes d'un éclair à l'autre ; quand tu ne sais plus où respirer....

Quand le monde entier se goinfre de toi ; quand le bien et le mal c'est que dans ta tête, et que ça ressemble pas à ce qu'en disent les autres... mais tellement pas, que même ton nom ne veut plus rien te dire....

 

Voilà : si c'était un jour comme ça?

Un jour où t'as toujours tort.

Un jour de mal au crâne définitif, de brouillards, et de mailles à l'envers.

 

Peut-être...

Peut-être qu'il n'y aurait que la flotte : cette grande gigue de vagues et d'écume, qui t'aurait bercée un peu? Roulée, déroulée, caressée, enveloppée.

Un peu.

Peut-être....

 

Si tu avais pu la joindre. T'y joindre....

 

Rien que d'y penser.

Tu sais.

 

Tu sais bien que ce jour là il faudrait te le dire comme ça. Doucement. Au pouls de la vague ; à ton vague ; dans l'or du rêve vieux.....

 

Vilain petit canard...

 

Ut le 17/08/2010

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24 octobre 2012 3 24 /10 /octobre /2012 18:46

 

 

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Il faisait le petit pas d'insominie ; celle qui traverse le gué, du rêve à l'éveil. Ce petit pas abrupt et flou où le temps n'est pas encore, alors que sonne l'heure au réveil. Cette immense plage de rien, tendre, douce, large, et si courte et brutale.

Une note qui fait froid à la vie.

 

Il a fini le petit pas d'insomnie, et le cran de la crémaillère ajourée des secondes reprend le rythme du temps volage mais appliqué, tendu du berceau à maintenant ; celui qui brutalisera sa cadence à lui, son tempo perso, son art de ne pas en mourir

maintenant.

 

Ut le 22/09/2012

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3 août 2012 5 03 /08 /août /2012 12:23

 

prison---le-monde.jpg

Fauchée sur le net, mais c'est universel les grilles à l'âme, n'est ce pas ?

 

 

Il était une larme

Une de ces grosses larmes comme des fois les enfants

Comme des fois les trop gros chagrins.

 

Il était une larme

Pendue du bout de son ventre étiré jusqu'au cil là-haut

Si haut.

 

Pas tomber !

Pas montrer

 

Que les chagrins si gros des enfants

... derrière les barrières de l'âge, des fois...

 

Ut le 03/08/2012

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15 juillet 2012 7 15 /07 /juillet /2012 06:27

 

DSCN1390--Copier-.JPG

 

 

C'est un cri sur deux tons. Sur trois tons.

Des doubles croches noires qui prendraient le temps des rondes. Une voix tranchante, criarde, acée comme un bec pendu par deux ailes au noir du ciel, au centre de la nuit, juste au-dessus de mon lit.

Mouette.

Je tourne sur le drap : je dors.

Mais c'est imperceptible ; comme un acouphène très loin derrière mon rêve ; mais en dehors.

Et ça mouline, ça se rapproche : un ronflement.

Je serre les yeux.

Une giclure sèche ; un jet d'eau violent. Sans doute au bord de l'une des ruelles qui tombent sur la place.

Plus rien.

Je me retourne trop vite et ma main dégringole sur la fourrure de Cali qui ronronne aussitôt, qui se frotte contre mes doigts mous de toute la nuit que je voudrais bien garder encore un peu.

Ronron. Silence. Fin de rêve gourd.

Les acouphènes. Cettte fois cela grandit, remplit doucement dehors, puis enfle, envahit tout l'air.

Il n'y a plus de nuit. Il n'y a plus d'air : on frotte le dos de la ville.

Cali miaule doucement parce qu'elle sait que je suis réveillée ; qu'elle va manger.

 

Les yeux clos, j'écris : ce jour sera un long dimanche d'encres rondes à enrouler autour des mots et des graves de la basse.

 

Ut le 15/07/2012

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26 février 2012 7 26 /02 /février /2012 07:49

 

 

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Il est là le jour petit blafard faiblard, sous la paupière fatiguée.

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C'est quelque fois comme ça au réveil.

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Un temps incolore.

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Et puis finitude soleil se lève enfin dans la tête ; et ça sonne plus clair.

Le corps se souvient ; les gestent savent ce qu'ils ont à faire... l'heure suivante est déjà toute remplie...

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Et plof, sans conscience vraiment, le corps est allongé dans le lit ; les paupières serrent des yeux noircis par besogne de jour.

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Des yeux qu'ont déjà plus souvenir de soleil dans la tête.

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Ut le 26/02/2012

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26 février 2011 6 26 /02 /février /2011 11:33

 

DSCN1082.JPG

 

 

                        Dans la foule, si petit chuchoti- cachoti derrière la chevelure penchée qui cache un oeil, puis deux.

Chuchoti à l'âme toute seule.

Une âme si tellement, tellement triste ;

et fougueuse, de l'adolescente.

Pareille aux autres petits chuchotis à lunettes noires ou oreillettes pour écouter les couleurs et la musique du dedans solitaire ;

et puis se révolter sans rien dire de ce mur-monde anti-rêves et anti-espoirs.

… Ne plus savoir rêver, ça s'apprend durement, impitoyablement... inexorablement....

Mais...

Petit chuchoti d'ado qui n'entend ni l'âge ni la "raison" ;

âme dégingandée, tressée à elle-même, qui monte qui monte l'échelle de corde du non avenir ;

qui saigne déjà, à l'abri derrière la chevelure les lunettes noires ou les écouteurs...

 

Ut le 25/02/2011

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12 septembre 2010 7 12 /09 /septembre /2010 15:47

 

Franz-ZEPHIRIN--peintre-haitien-.jpg

Franz ZEPHIRIN

 

 

Dans une respiration de vent, une virgule d'or de soleil, être toute mouillée du bruit des vagues.

 

Ut le 12/09/2010.

 

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10 septembre 2010 5 10 /09 /septembre /2010 11:05

Juliette proposait pour sa communauté Papier libre : "Par une nuit où la lune ne se serait pas levée"....... Donc :

 

Oiseaux mur

 

Difficile de marcher droit et sans trébucher : il ne voit ni les trous de mousses, ni les bosses de pierres.

Il ne voit que le vague noir souffreteux d'humide au raz des herbes penchées ; au fin fond d'un horizon muré de vide.

L'un après l'autre ses pas d'éponge aspirent sa propre foulée en minces succions bruyantes.

Ses bras écartés devant palpent l'ombre d'air du soleil : la nuit.

Cette nuit!

Il transpire et tremble un peu d'efforts et de peur ; d'aveugle.

Même la lune s'est planquée ou habillée de noir... exprès, bien sûr! Juste pour lui faire plus douloureux encore ce vaccin de mort tout contre sa vie.

Sa vraie vie derrière.

Son perdu.

Son coeur pendu.

Et le brouillard-nuage qui sort de sa bouche grande ouverte se cogne au noir, rebondit sur ses lunettes inutiles, s'affale sur son nez ; lui renvoie sa propre haleine.

… Mourir étouffé par soi-même une nuit où la lune ne se serait pas levée...?

 

Ut le 10/09/2010.

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7 août 2010 6 07 /08 /août /2010 09:34

TON

Julien Perez

 

 

« (…)

Le musée sélectionne – élimine et promeut – les objets qui s'offrent à ta perception ; il est la promesse d'une vie non délirante. Tu te plaisais à changer de chemin pour aborder les choses connues de façon différente. Souvent ta concentration se troublait et il te fallait rester toute l'après midi pour espérer retenir quelque chose.

(…)

Quelque chose se froissa en toi et tu décidas de rester dans le hall d'exposition jusqu'à ce que le calme revienne. Mais cette torsion dans les lignes pures qui maintenaient ton esprit apaisé ne disparut pas.

(…)

Tout était là, à sa place, identique. Mais la peur continuait à croître. Une peur immense qui semblait te déborder, suturer ta silhouette à son milieu comme un halo.

(…)

Cette peur résistait à la représentation. Tu savais que la lumière n'en révèlerait jamais l'objet. Rien ne surgirait. Pas d'apparition. Tu cherchas à nouveau ces visages et objets familiers. Toujours intactes. Et la peur montait. Puis tu compris ce que c'était : un son, cette chose insaisissable était un son. C'était d'abord comme un lupullement et tu avais pensé à une bête ou à un chasseur. Quand ça s'intensifia et sembla devancer chacun de tes pas, tu sus que ce son n'avait pas d'émetteur. C'était une rumeur à l'orée des choses dont les inflexions chargeaient les alentours d'hostilité. Dans les glissements du béton laqué, dans les cliquetis des vidéos projecteurs, dans les craquements du bois des cadres grondait une barbarie ancestrale qui n'était pas venue, tel un parasite, en surplus de la paisible faune sonore muséale, mais avait toujours été là, menace intensifiée, amplifiée comme tout semblait se figer dans ton esprit, perdre la plasticité indispensable à la conservation de la tête. C'était en toi, cette faille, cette brèche, cette nuit de bruit qui donnait le ton. Ce son capable de tromper ta vigilance, ta veille, ta maîtrise. (…)

 

Julien Perez est musicien, passé par l'école du hardcore, de la musique électronique, du hip-hop (Maison Close, Year of no light...) ou de la composition dédiée à des expositions ou à des artistes (Benoît Maire ou Saâdane Afif), il se consacre actuellement en tant que parolier et chanteur au sein du groupe de rock Adam Kesher. Il termine, en parallèle, ses études de Philosophie à Paris.

 

 

Ut le 07/08/2010.

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1 mai 2010 6 01 /05 /mai /2010 09:40

 

IMPG4640

 

Jean Olivier HUCLEUX "Déprogrammation"

 

Torture de n'être qu'humain!

Torture l'oeil au pinceau, l'âme au stylo, le corps au dire...

La bouche ne peut même pas crier l'erreur d'être!

Le sang ne sait même pas gicler enfin la fin... pour Etre!

Je mourrai vieille et laide, encore toute flétrie et racornie et sèche

de cet humain qui ne me quitte pas, qui refuse de laisser place au créateur.

 

Ut le 01/05/2010.

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