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22 novembre 2009 7 22 /11 /novembre /2009 20:18
Sur une proposition de Juliette, pour la communauté Papier Libre: Les mains.


Bronze de Marie-Odile ROUX



Ta main, ma main
Demain.

Pliures, rides et ridules :
Ta main dans ma main...
Viens!

Caresse d'un doigt
Futil et vague.
Tâtonnement de la main
A peine ; pour rien.

Toucher rugueux :
Ta main au travail
Tes paumes d'écailles.

Ta main déraille
Tes doigts s'égarent
Paume bavarde
Qu'appuie mon hagard.


Toucher rugueux, caresses d'écailles...
Ta main me bavarde.

Ta main, ma main
Demain?

Ut le 22/11/2009
 
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11 octobre 2008 6 11 /10 /octobre /2008 20:24

Pour une fois je vous la fais « bad trip ».
Mais attention, hein, c’est juste pour dire, faut rien extrapoler… :)
Ames sensibles s’abstenirL….


La nuit borde le jour.

Un lierre famélique dégouline des pierres, triste et seul; il se brise au sol.

Une canette vide geint en roulant au vent; elle se cogne au mur.

Elle a vu, de ce regard sans vie derrière ses lunettes noires, comme des masques en miroirs, le lierre grincer et la canette pleurer la dernière larme d‘une bière divorcée de sa mousse.

Elle est cabossée à s’en noyer de sommeil.

Nuit, crochet d’ombre où pendre sa vie, soir après soir, pour se vêtir de l‘intemporelle déraison du rêve.
Tête emballée d’oreillers.
Ballade aux yeux craqués de noir; aux lumières brisées derrière les paupières.

Vie qui s’embrouille au soir et construit des sables gris:
arrête de croire qu’il y a quelque chose à voir

Ut? Le 11/10/2008

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24 septembre 2008 3 24 /09 /septembre /2008 22:00

Grenoble (style je me la joue polar:))

Coulée carminée

Grand corps pâle asséché

La mort suicidée.

Ut le 23/09/2008

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19 septembre 2008 5 19 /09 /septembre /2008 17:00


Le temps de nuit s’écrase d’instant en instant, de vie à trépas. 
De l'ébahit clair de début d’inconscience, dans l’inconsistance d’un seul moment, il s’épaissit et tombe d’un coup sur presque rien; quelques rêves oubliés au réveil.
Un temps inutile aux heures qu’on n’a le temps d’entendre qu’à l’impuissance des insomnies.
Heures allongées en repos sur le corps.
Respirations au rythme du cœur; aiguilles d’oubli qui démaillent les vies, réparent hier, le reprisent à demain.
Un temps sans mots; juste en couleurs inaudibles au-delà du quotidien.
Toute une vie à pas savoir où passe le temps....
Epaisse indécence de tous les non dits; correction des savoirs et des espoirs qui demain ouvriront un autre temps, comme si une réflexion nouvelle du miroir de la veille en avait repassé l’éveil.

Brisure et lien, la nuit fripe le temps, le rétrécit du soir au matin.

Ut le 18/09/2008

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4 septembre 2008 4 04 /09 /septembre /2008 08:34


En bon sac d'infinis qu'il était, il a rebondi sur la nuit.



Un sac d'infinis a rebondi sur la nuit



Il a rebondi sur la nuit
Sac d'infinis.
S'est fripé a giclé,
S'est ouvert.
S'est pété le coeur en étoiles..



Sur la nuit
Sac d'infinis
A rebondi.
s'est fripé
A giclé,
S'est ouvert,
S'est pété le coeur
En étoiles lumières.

Ut le 04/09/2008

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20 août 2008 3 20 /08 /août /2008 14:28
Aux heures claires des façonnages en écriture, gris-bleu translucide de l'aube de la page à venir, elle commence par s'accouder aux brindilles des souvenirs qui dansent de-ci de -là.
Elle prend le stylo.
Il se pousse doucement sur la page nue, râpe un peu, puis prend le parti de courir. Il ne lui demande rien. Elle le suit, un peu hagarde et inquiète. Depuis le temps qu'il la conduit, elle devrait lui faire confiance!... mais non... à chaque orée d'écriture c'est la même hésitation: elle tente de retenir les mots, de rétrécir le débit, de ne rien lâcher avant d'être sûre que la main qui dessine l'encre a emprunté le bon chemin, le vrai sentier de l'instant magique; l'instant espace, unique, ni présent ni passé ni futur, juste une fenêtre à garder le plus loin possible sur la phrase.
Elle s'obstine encore à choisir les mots, tente de se les déguster à la mémoire avant qu'ils racontent... mais ils étouffent; l'urgence accumulée des ans muets les bousculent; elle ne peut pas contrôler, pas vraiment, ce qu'ils ont à dire.
Quelques fois même, alors qu'elle est loin, très loin des mots, elle doit interrompre une tache pour poser la phrase qui est là, au seuil de l'esprit, et qui va disparaître si elle n'écoute pas, si elle ne griffonne pas l'image. Sur ces instants là elle se dit que si elle n'avait rien d'autre à faire, que si elle pouvait donner ses jours et ses nuits aux mots, alors elle parviendrait peut-être à les mâcher en consonances, à les décortiquer; pour d'abord les assouplir, ensuite les affûter, enfin les coudre en unique transparence de la phrase exacte, en signification qui va conter tant de ressemblances différentes à ceux qui peut-être les liront.
Mais rien n'est sûr ni définitif avec les mots... et peut-être vaut-il mieux qu'elle n'ai chaque jour que quelques heures béantes et pressées pour laisser la page se brunir au stylo pas sage, pas dompté.
Au fond, elle sait qu'il faut faire attention de ne pas trop étirer la raison; qu'il faut que le suc du mot, sa fragrance pure dégringolent à l'isoloir de l'âme. Laisser le mot sourire. Pas faire joli, mais embaumer la lecture.
... Et puis relire, simplement épurer la toile de l'écriture aux ombres des perfections inaccessibles.

Ut le 19/08/2008
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3 août 2008 7 03 /08 /août /2008 09:52

A l'aube des étoiles du chagrin
Laver les pensées d'une nuit à son lendemain,

Sans se douter qu'elles ont déjà déteint
Aux mémoires de l'hier éteint,
Aux présents futurs qui rebondissent sur le destin.

Ut le 03/08/2008

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28 juillet 2008 1 28 /07 /juillet /2008 22:12
Le partage se mange tout seul,
C'est le grand apprentissage de la vie.
Le partage toujours s'égare, circoncis,
Isolé aux mémoires de l'autre, au seuil
De son regard, de ses  acquis.

Partages, messages incompris.

Alors on fait avec, ou on fait semblant.
On parle, on écrit, on peint, on mélodie, on vit ensemble;
On évite les visites trop précises en dedans;
On s'appuie aux apparences, aux convenances.

Société gère ce souci permanent.
Société aux sourires perfides
Qui salue les faux-semblants
Et méprise tes errements,
Toi pénché à l'infini sur tes vides.

Mais que dire d'aller seul
A l'écoute unique de tes propres émois,
Au précipité isolé de l'âme qui tremble,
En parias en hermite, en deuil
De ces voix toutes ensembles
Qui se réchauffent à Je, à Nous, à Toi, à Moi,
A la table du partage;
Le partage qui se mange tout seul.

Ut le 28/07/2008

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19 juillet 2008 6 19 /07 /juillet /2008 09:46

A l’aube il n’y a rien.
Rien posé sur l’infini
Sur un balbutiement à peine tremblant
Un souffle aérien
Le début de l’heure, du temps en sursis.

Au début de l’heure et du temps,
Le silence,
D’un mot l’a clos.

Ut le 19/07/2008


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16 juillet 2008 3 16 /07 /juillet /2008 11:20
Mon dernier amour,
je m'en souviens,
Etait un être de vent
...Que j'ai laissé filer.

L'amour est sans avenir
Un troc au souvenir.

Il est un don de l'instant
Terni irrémédiablement
De nos quotidiennes indécences.

Une pierre unique
Offerte en un éclat virevoltant
Au creux du moment.

Un éclat à briser
Au seuil des colères cyniques
Pour le mettre à l'abri
de nos mesquineries.

Ut le 16/07/2008

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  •  Elle est comme la note, volatile et grave. Elle écrit comme elle peint: pour oublier de se souvenir, et donner en partage; participer à l'ouvrage. 
donner l'encre ou les couleurs de sa symphonie à une note.
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